Bonjour à tous,

Le mardi 3 avril, Simon Mathieu Malenfant, vice-président assurances, prévention, réparation et régime de retraite, a remis sa démission au poste qu’il occupait depuis 2016.
Dans une lettre envoyée au conseil général et aux militants du bureau, il explique les raisons qui l’ont porté à prendre une telle décision. Il nous a aussi transmis une lettre destinée à l’assemblée générale que nous vous publions ici.

Cher(e)s collègues,
Je vous remets aujourd’hui ma démission à titre de VP SST au SEMB-SAQ CSN. Il m’est impossible de travailler au côté d’Éric Forget, nouvellement élu VP RT. Dans le passé, j’ai souvent travaillé avec des gens élus par l’AG avec qui je ne me voyais pas d’affinités, j’ai toujours travaillé avec ces dîtes personnes en laissant mes convictions personnelles de côté. Ce n’est pas le cas en ce moment, je connais très bien Éric, et je sais maintenant de quoi il est capable. Je respecte la décision de l’AG et c’est pourquoi je quitte. Par le passé Éric et quelques-uns de ses proches m’ont maintes fois traîné moi et mes collègues de l’exécutif et du conseil général dans la boue sur la place publique. Des attaques personnelles, de l’intimidation, des insultes à peine voilées et j’en passe. Ses attaques se faisaient plus souvent qu’autrement cachée dernière le clavier d’un ordinateur, ou en tentant de manipuler les gens dans notre dos. Plusieurs d’entre vous en ont été témoins. J’ai donc décidé de ne plus me taire et de dénoncer les comportements de ces derniers. Certains de mes collègues y ont laissé leur santé, ils n’auront pas la mienne.

Il est vrai de dire qu’il faut avoir la couenne dure pour faire du syndicalisme, mais il devrait toujours y avoir des limites à respecter. J’ai toujours été ouvert à la critique et je crois qu’elle est nécessaire pour avancer en tant qu’organisation. Malheureusement, ce n’est pas de critique que l’on parle ici, mais bien de salissage. Je n’ai jamais répondu à leurs attaques faites à mon égard et celle de mes collègues sur les réseaux sociaux et autres plates-formes. Nous avons toujours gardé le silence sur ces actions pour éviter de nuire à la réputation de l’organisation, pour ne pas créer un scandale et de peur de passer pour des faibles. Aujourd’hui, je constate que cela a été une erreur. L’assemblée générale doit savoir ce qui se passe à l’interne pour être en mesure de faire des choix éclairés.

Malheureusement, aucun forum n’existe pour dénoncer ces situations devant l’assemblée générale. En tant que membre de l’exécutif, nous avons un devoir de réserve sur les situations vécues au sein de l’organisation. Voilà donc pourquoi, les démissions s’accumulent dans les dernières années. J’ai quitté en 2014, à la fin de mon mandat de vice-président relation de travail, sans donner les vraies raisons. Cette situation perdure depuis des années. C’est pourquoi aujourd’hui je quitte mon poste en toute transparence devant l’AG. Lors de mon retour en 2016, afin d’appuyer Alexandre et mes autres collègues en vue de la négociation 2017, je croyais que le climat était plus harmonieux, étant donné que certaines personnes, dont Éric, avaient quitté.
Mon respect envers les 5500 membres de notre organisation n’a jamais diminué. J’ai toujours eu à coeur notre cause et je suis persuadé l’avoir toujours défendu avec conviction et intégrité. Je resterai un militant prêt à me battre pour la cause des travailleurs et travailleuses du SEMB SAQ-CSN. Certains diront que c’est un caprice, je vous garantis que cela n’en ait pas un. J’ai toujours encouragé les membres SEMB à ne pas subir un climat de travail néfaste pour leur santé, je vais donc maintenant suivre mon conseil.

Merci de votre confiance durant mes 8 années de mandat au sein de l’exécutif et lors des dernières négociations. Je vous en suis reconnaissant.

Simon Mathieu Malenfant, COS au 23074.


Afin d’assurer la suite des choses, le conseil général a été convoqué mardi à 17 h le 3 avril, jour de la réception de la démission de Simon Mathieu Malenfant.
Le conseil général a mandaté l’exécutif de demander à Simon de demeurer sur la table de négociation. Les membres de cette instance reconnaissent qu’à cause de ses connaissances approfondies de la convention collective et de sa capacité d’analyse, il est un atout majeur pour le renouvellement de notre contrat de travail. De plus, il est le seul membre du comité de négociation qui a été à la table de négociation depuis le début, il y a plus d’un an.

C’est à l’unanimité que les membres de l’exécutif et les délégués ont entériné la proposition lui demandant de rester à la négo et, advenant une réponse positive de sa part, de le nommer membre du comité de négociation en tant que membre, ancien vice-président relations de travail, et membre du comité de la négociation de 2010.

Aujourd’hui, Simon Mathieu Malenfant nous a transmis sa réponse, et il a accepté de continuer à négocier. La composition du comité de négociation sera donc maintenue. Il est constitué de Katia Lelièvre, présidente, de Simon Mathieu Malenfant, membre, d’Anne-Marie Boisvert, vice-présidente griefs et relations de travail pour les bureaux, et de Joanie Brousseau, conseillère CSN.

Afin d’assurer le remplacement de la vice-présidence, Steve Dumas a accepté de prendre l’intérim. Il a déjà tenu ce rôle au départ de Sylvain Rochon il y a quelques années, et prenait déjà une grande partie de la charge de travail afin de libérer Simon pendant la négo. C’est donc tout naturel que ce mandat soit poursuivi.

Nous espérons réellement que la négociation pourra se poursuivre efficacement puisqu’il s’agit de la priorité du SEMB SAQ pour cette année.

L’exécutif du SEMB SAQ (CSN)

Communiqué officiel