*Ce communiqué devait sortir la semaine passée, mais compte tenu de la tempête médiatique sur
la privatisation, nous avons décidé d’en retarder la parution.
Derrière le drapeau
Les médias ont fait grand bruit de la décision de la SAQ d’enlever les drapeaux fleurdelisés qui ornent les succursales. Évidemment, cette décision n’a pas de sens, mais c’est pourtant de cette façon que la SAQ se comporte dans sa gestion depuis un bout de temps déjà.
L’histoire des drapeaux est une métaphore des décisions plus saugrenues les unes que les autres de la SAQ. De l’improvisation à l’état pur. Il semble que le schéma décisionnel soit inversé : on coupe d’abord, ensuite on subit les conséquences, et finalement, on analyse le bénéfice. La SAQ devrait avoir honte de se comporter ainsi.
C’est ce qui s’est passé avec les drapeaux. La décision est prise de les retirer de l’extérieur des succursales. Les conséquences sur l’image publique de la SAQ n’avaient pas été analysées, et l’entreprise n’avait même pas évalué les économies réelles d’une telle décision. On improvise, on gère l’entreprise à l’instinct. Le service des communications doit maintenant se débattre sur la place publique sans aucune explication logique pour tenter, bien maladroitement, de justifier cette décision stupide. Incapable de se justifier, la SAQ recule.
Ce qui est le plus troublant, c’est que depuis l’arrivée de M. Raymond Paré à la tête des finances de la SAQ, plusieurs décisions sont prises sur ce modèle.
Les décisions improvisées les plus graves touchent directement le nombre d’emplois à la SAQ. Plus de 200 postes de syndiqués ont été supprimés depuis moins d’un an. On pourrait croire que la SAQ a fait une restructuration de ses départements, et a ensuite coupé les postes qu’elle avait réussi à optimiser. NON. La direction a annoncé un nombre de coupures sans savoir quels postes seraient abolis. Ça n’a aucun sens. Ces gens avaient une tâche à accomplir et l’improvisation continue. Aucun plan concret n’est fait, les employés sont surchargés, les conséquences se font déjà sentir.
Pour son bon travail, M. Paré recevra certainement un millésime dans la catégorie « improvisation mixte » et 125% de son boni annuel. Espérons que la durée de l’improvisation à la SAQ ne sera pas d’une durée indéterminée.
Un auteur inconnu a dit : Celui qui prend une décision importante trop rapidement est indigne, car il a une confiance aveugle dans la valeur de son jugement. Et la direction aurait intérêt à méditer là-dessus.
L’exécutif du SEMB SAQ (CSN)