Le Big Bang redouté par le président de la SAQ dans le dossier des barrières du commerce interprovincial de l’alcool n’aura finalement pas lieu, puisque la Cour suprême du Canada donne raison aux provinces dans le dossier et maintient leur droit de légiférer à ce niveau.
Le débat a commencé en 2012 alors que le Néo-Brunswickois, Gérard Comeau, avait été intercepté par les autorités, alors qu’il était en possession d’une quantité de bières et spiritueux achetés au Québec considérée trop importante en vertu des lois de sa province. S’en est suivi un combat judiciaire à savoir si M. Comeau était dans son droit de faire un achat de cette quantité dans une autre province canadienne. Lui donner raison aurait ouvert la porte à des réformes majeures dans le commerce interprovincial au pays, et par conséquent, remis en question le fonctionnement de la SAQ, par exemple, une entreprise privée qui fait la vente de boissons alcoolisées au Québec (Métro, Couche-Tard) pourrait acheter des produits directement des producteurs canadiens sans passer par la SAQ, comme c’est le cas actuellement.
Le SEMB SAQ a été très heureux d’apprendre hier que la décision de la Cour suprême est de maintenir les barrières interprovinciales qui empêchent ce genre de pratique. De cette manière, tout sentiment d’incertitude sur le modèle de la SAQ n’est plus. Cela ne va que renforcer le rôle et la législation des sociétés d’État provinciales.
De plus, nous sommes soulagés que la partie syndicale, à la table de négociation, n’ait pas tenu compte des propos alarmistes de l’employeur qui souhaitait nous voir faire des reculs sur des suppositions d’apocalypse. Nous continuerons de négocier avec des faits comme, entre autres, les chiffres qui sont actuellement présentés dans le cadre des rencontres annuelles de présentation de l’année.
Solidairement,
L’exécutif du SEMB SAQ (CSN)