Signe que la mobilisation des troupes dérange, deux avancées importantes ont été réalisées la semaine dernière à la table de négociation sur la question des droits parentaux et de la santé et sécurité au travail (SST).

La santé psychologique enfin reconnue

Notre demande était claire : la SAQ doit reconnaître ses obligations afin d’assurer la santé psychologique de ses employé-es dans leur milieu de travail. Et pour ce faire, un travail de prévention et de réduction des risques psychosociaux doit être accompli en ce sens.

Ce sera maintenant une obligation pour la SAQ, puisque nous avons inclus la santé psychologique, au même titre que la santé physique, au sein de l’article 34 de notre convention portant sur la SST.

Rappelons que le comité patronal avait amorcé la négociation en demandant de retirer l’entièreté de l’article 34, d’abolir le comité paritaire en SST et de mettre fin au programme mis en place par nos deux préventionnistes syndicaux. Nous sommes parvenus à maintenir toutes ces dispositions en y ajoutant l’obligation pour la SAQ de tenir compte des risques psychologiques dans le travail de prévention, tant en magasins que dans les bureaux.

Des droits parentaux justes et équitables

C’est un énorme travail technique qui a été réalisé par les membres du sous-comité en SST chargé de revoir l’écriture de la clause portant sur les droits parentaux.

Si les modalités de la clause étaient claires (compenser, jusqu’à concurrence de 93 % du salaire, la baisse de revenus lorsqu’une ou un salarié-e reçoit des prestations du Régime québécois d’assurance parental [RQAP]), la base salariale pour effectuer le calcul de l’indemnité n’était pas définie. Elle variait donc… de succursale en succursale. Des employé-es pouvaient ainsi recevoir une compensation seulement en fonction des 20 dernières semaines travaillées – une situation potentiellement désavantageuse pour une ou un salarié-e à temps partiel, bien évidemment.

Dorénavant, tous les employé-es recevront leur indemnité complémentaire au RQAP sur la base de leur salaire annuel ou en fonction des gains réalisés au cours des 52 semaines précédentes, selon la formule la plus avantageuse.

En matière de justice et d’équité, il s’agit d’un grand gain pour les employé-es devant prendre un congé de maternité, de paternité, un congé parental ou d’adoption. Sans parler du fait que les clauses portant sur les droits parentaux ont été grandement clarifiées afin de faciliter leur compréhension, dans l’intérêt de toutes et de tous.

Vers une assemblée générale de grève

Cette dernière séance de négociation marquait la fin des travaux pour l’année 2023. C’est le 11 janvier que nous reprendrons les pourparlers avec la partie
patronale.

Si nous pouvons nous réjouir de ces deux avancées, ne nous méprenons pas quant au bilan de l’année en matière de négociation. Nous n’avons toujours pu convenir d’aucun élément relatif à nos priorités de négociation : nos horaires de travail, la pleine divulgation des besoins opérationnels, notre plancher d’emploi et le nombre de postes de promotion, la protection des succursales en région, l’accès à la formation, le futur de nos emplois et, bien sûr, des conditions salariales qui nous permettent de préserver notre pouvoir d’achat, fortement malmené par l’inflation des derniers semestres. Et cetera.

Dans un tel contexte, notre mobilisation sera primordiale afin de débloquer pour de bon cette négociation.

Voilà donc pourquoi nous aurons une réflexion sérieuse à avoir, dès janvier, sur le recours à la grève. D’ici là, nous vous souhaitons un agréable temps des Fêtes, malgré la frénésie qui marquera les prochains jours.

Solidarité !

Votre comité exécutif
enSEMBle pour notre avenir

Communiqué officiel