Bien que l’EXPRESS soit censé être un outil d’information destiné à informer les employé(e)s de la SAQ, force est d’admettre que notre employeur ait décidé de transformer ce bulletin en outil de propagande et de désinformation. Tel Napoléon, 1er usant des Bulletins de la Grande Armée, l’employeur tente de se poser en victime et en bon père de famille, alors que c’est lui qui nous menace et tente de nous imposer des reculs importants dans cette négociation.
De plus, avec le temps, il est devenu évident que la SAQ utilise l’argument de la santé-sécurité seulement lorsque ça favorise son discours. Lorsqu’il est impossible de voir à l’intérieur de certaines succursales, car elles sont plus placardées de publicités qu’une voiture de course au mois de juin, l’employeur n’a pas à donner de leçon à quiconque. Lorsque la SAQ coupe tellement dans les heures, qu’elle faillit à son devoir légal de s’assurer que l’organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé de ses travailleuses et travailleurs. Alors que la SAQ surcharge en ce moment même les entrepôts de ses succursales parce qu’elle craint une grève, la SAQ démontre clairement que la santé et la sécurité de ses travailleurs et de ses travailleuses ne sont aucunement une priorité.
Par l’entremise de son vice-président Exploitation, la SAQ a publié le 9 mai 2018 un communiqué tentant de faire de l’ingérence au travail syndical. Le 19 juin 2018, la SAQ a publié un communiqué qui tentait de faire de la propagande. Que tentera de faire la SAQ la prochaine fois? Si la SAQ est réellement sincère dans son désir de conclure une entente satisfaisante pour tous, comme elle le crie haut et fort, qu’elle commence tout d’abord par démontrer du respect et de la reconnaissance envers ses travailleuses et ses travailleurs.
STEVE DUMAS
Vice-président assurances, prévention,
réparation et régime de retraite
SEMB SAQ (CSN) par intérim