Après 21 mois de pourparlers, un important déblocage a eu lieu la semaine dernière à la table de négociation : notre comité de négociation a enfin pu obtenir une entente au sujet de plusieurs de nos demandes de négociation en lien avec la valorisation de nos emplois.
Cette entente a été rendue possible en balisant à notre avantage une demande soumise par la partie patronale : permettre la livraison des palettes à l’extérieur des heures d’ouverture sans la présence d’un ou une salarié-e de magasin – ce que ne permet pas la convention actuelle. Ces livraisons seront dorénavant possibles, mais la manutention des palettes et des caisses demeurera la tâche exclusive des membres de notre syndicat.
En contrepartie, l’employeur garantit, pour les cinq prochaines années, 75 000 heures annuelles de travail avant les heures d’ouverture qui seront réparties dans chaque succursale, sur des postes de coordination, de caissiers-vendeurs et de conseillers en vin. Appelée à varier dans le temps, la répartition de ces heures entre succursales et selon les titres d’emploi sera clairement intégrée à notre convention collective.
Par l’entremise de ces ajouts d’heures, nous nous sommes assurés que cette nouvelle possibilité de livrer des palettes en notre absence n’occasionne pas de diminution d’heures de travail pour nos membres, tout en consolidant nos postes de coordination. Nous avons également obtenu l’assurance que, dorénavant, un minimum de 24 % des postes réguliers seront des postes de coordination (COS, CPOS). De plus, un minimum de 12 % des postes seront des postes de conseillers en vin (CVIN).
De tels planchers n’existent pas dans notre convention collective actuelle. Le nombre de postes de conseillers en vin passera de 155 à 215, une augmentation substantielle. Les CVIN qui s’absenteront pendant quatre semaines et plus devront obligatoirement être remplacé-es. Un minimum de deux personnes par succursale devront être obligatoirement formées au préalable afin d’assurer ces éventuels remplacements.
D’autres éléments viennent conclure cette entente :
- Des rencontres trimestrielles auront lieu entre le gestionnaire d’une succursale et les COS/CPOS de celle-ci afin de réviser le partage, la distribution et la priorisation des tâches de zone commune ; une rencontre d’équipe annuelle aura également lieu ;
- Des rencontres d’évaluation annuelle pour les détenteurs de poste de promotion seront instaurées afin d’échanger sur les attentes liées au poste ; en aucun cas, ces rencontres ne peuvent servir à des fins disciplinaires ;
- Les COS/CPOS auront l’obligation de remplacer les deux premières semaines d’absence d’un gestionnaire ; l’employé-e conserve son horaire, son statut de membre du SEMB et son droit de faire des heures supplémentaires et pourra refuser un remplacement d’une plus longue durée ;
- La déclaration des besoins de coordonnateur sera faite sans distinction de classification COS/ CPOS, ce qui aura pour effet de permettre aux CPOS d’avoir accès à l’amélioration de l’horaire en continu (AHC).
Afin d’expliquer plus en profondeur les modalités de cette entente, des webinaires seront bientôt organisés en présence de membres du comité de négociation. Les détails de ces séances vous seront communiqués sous peu.
Dernière ligne droite
Cette entente sur la valorisation mettrait presque un terme à l’ensemble des volets normatifs de notre négociation. Si ce n’est que d’une demande patronale qui demeure sur la table : la volonté de la direction de la SAQ de faciliter la fermeture de succursales en région pour permettre l’octroi de permis d’agences SAQ.
Il est prévu que l’employeur fasse une nouvelle présentation de cette demande à notre comité de négociation. Celle-ci devrait avoir lieu aujourd’hui, le jeudi 19 septembre, en présence du conciliateur.
Après quoi l’employeur devrait déposer son cadre financier, ce que nous demandons avec insistance depuis le printemps dernier.
Qu’on ne se trompe pas : depuis 21 mois, beaucoup de nos demandes ont été renvoyées au cadre financier, puisqu’elles ont une incidence sur les finances de la SAQ. Il en va de nos demandes reliées à l’assurance collective (à laquelle les 2/3 de nos membres n’ont toujours pas accès), aux abolitions de poste (auxquelles nous avons goûté en janvier !) et à nos salaires.
Rien n’est encore joué, donc, dans cette négociation. Voilà pourquoi il nous est important de demeurer mobilisés au cours des prochaines semaines, qui seront cruciales pour nos conditions de travail.
Solidarité !
Votre exécutif