À la suite de plusieurs rencontres avec l’employeur depuis un mois, dont la dernière s’est tenue mercredi cette semaine, nous sommes malheureusement arrivés au constat que deux visions diamétralement opposées se consolident entre l’employeur et le SEMB SAQ (CSN).
Faisant preuve de bonne foi, nous avions décidé de mettre notre campagne anti-privatisation sur pause depuis le début du mois de mai, le temps d’être à l’écoute de ce que la haute direction avait à nous dire sur ses plans d’avenir. Loin de considérer nos visions, nous devons reconnaître que ce fut une perte de temps.
L’objectif était pourtant louable : nous souhaitions mettre sur papier les paroles rassurantes de la SAQ portant sur la question des agences, en définir les limites, tout en gardant notre objectif principal, à savoir la sauvegarde des emplois à la SAQ. La SAQ nous a malheureusement mentionné clairement, après un mois de discussions, qu’elle n’était pas intéressée à convenir, de quelque manière, une entente avec nous.
Parallèlement à cette perte de temps, la SAQ nous a envoyé des signaux clairs sur ses intentions lors du dévoilement de ses résultats financiers qui sont loin d’être catastrophiques. La société d’État demeure extrêmement rentable et absolument rien ne justifie la vente de spiritueux dans les marchés Adonis ou la fermeture de succursales. Le syndicat est d’autant plus préoccupé que la SAQ ignore les appels de la société civile et dit qu’elle va poursuivre ses fermetures de succursales, tout en ouvrant des agences privées.
Et on nous demande de faire confiance à la SAQ…
Au lieu de considérer notre vision, on a plutôt entendu le même discours de commercialisation à tout prix, de réduction des emplois, confirmant plus que jamais l’élan de privatisation que le gouvernement de la CAQ a mis de l’avant. Imaginez deux secondes : les représentantes et représentants de la SAQ étaient contents de nous annoncer qu’ils avaient obtenus deux nouveaux contrats pour des mini-agences, en plus de ceux déjà annoncés au Adonis de Laval, dans un dépanneur Voisin sur Montréal-Nord et dans un IGA du centre-ville.
Conséquemment et sans grande surprise, notre demande d’obtenir un siège sur le conseil d’administration a été refusée.
Pour contrer cette vision mercantile et réductrice qui se moque des enjeux de santé publique, nous allons poursuivre notre lutte en veillant aux intérêts des communautés, de la population et de l’intérêt public. Nous continuons de croire que la valorisation des succursales existantes, du service et de notre expertise demeurent le meilleur atout pour l’avenir de la SAQ.
Restez à l’affût, nous reprenons notre campagne contre la privatisation de la SAQ dès maintenant.
Votre comité exécutif